MODISTE
Une passion déjà bien ancrée
Passionnée par l’univers des accessoires de mode et particulièrement des chapeaux, Blanche collectionne les chapeaux et les boîtes à chapeaux depuis qu’elle est enfant. Elle a beaucoup arpenté les brocantes avec son père. Gourmande de chapeaux, elle en a toujours porté, surtout ceux des Années Folles. La fibre artistique était là très tôt : dessin, peinture et piano ont jalonné son enfance et son adolescence. Et puis la sœur de son grand-père maternel, « tante Pauline » couturière parisienne fantastique et fantasque, qui habillait de si jolies gravures de mode aux femmes chapeautées, a certainement laissé son empreinte…
Avant de devenir modiste
Le métier de modiste, Blanche l’a embrassé par des chemins détournés et bien des détours.
Diplômée d’une maîtrise de droit privé en 1992, le contact avec l’humain lui manquant, elle s’oriente comme éducatrice à La Protection Judiciaire de la Jeunesse et à l’Aide Sociale à l’Enfance de 1996 à 2005.
Enfin, fille d’une famille maternelle d’exilés, elle rejoint la demande d’Asile de 2006 à 2018.
C’est suite à sa rencontre avec la sculpture et donc avec Gilbert qu’elle épousera en 2005, que Blanche se rapproche des chapeaux. Et oui, car des sculptures, ne naissent que des chapeaux en terre et en pierre…
De l’apprentissage à la perfection
En 2004, Blanche s’essaye seule à la réalisation d’un chapeau fait avec un vulgaire morceau de feutrine, autour d’un saladier. Elle ne sait alors ni coudre, ni utiliser une machine à coudre. Elle se forme dans un premier temps à la technique du feutre au Centre de formation de Chazelles-sur-Lyon, fief du feutre de poil de luxe.
Elle acquièrt ensuite des moules appartenant à une modiste réputée de Roanne, Jeanne LAUNAY. Celle-ci, qui se retire de la profession, lui propose de lui transmettre son savoir-faire. Ainsi, pendant plusieurs mois, tous les vendredis, elle apprend le travail de la sparterie, de la paille, de la fourrure, etc.
En 2006, Gilbert rachète le fonds d’une entreprise italienne de 3 générations de chapeliers. Il apprend le métier de chapelier. Un catalogue complet de formes en bois voit le jour et de nouveaux horizons s’ouvrent à Blanche.
A force de jongler entre toutes ses activités professionnelles, le burn-out « sonne à la porte » et c’est alors l’occasion bienheureuse pour Blanche, de se consacrer enfin et exclusivement au métier de modiste.
Le Chapelier et la Modiste
Le terme de chapelier désigne aussi bien celui qui fabrique la matière première, le feutre, que celui qui transforme le feutre, en chapeau et enfin celui qui vend le chapeau. Le Chapelier fabrique des chapeaux d’homme et des chapeaux de femme, en série, tandis que la modiste crée des chapeaux sur mesure, des chapeaux uniques. Bien que réalisant la même produit, le chapeau, leur conception du métier est bien différente: le travail chapelier relève de l’artisanat, et le travail de la modiste relève de la création de chapeaux uniques, donc du domaine artistique.